Mon cheval est-il atteint ?
Diagnostic, statistiques du syndrome…
En route vers un diagnostic

Chaque cas de Headshaking est unique, il n’existe pas un seul test qui pourra déterminer si oui ou non le cheval est atteint et quels sont les éléments déclencheurs.
En France, on diagnostique les chevaux atteints du syndrome après avoir éliminé toute autre cause physique, on parle alors de « Headshaking idiopathique », soit : dont on n’a pu déterminer la cause. En clinique le protocole est souvent le suivant : test à l’effort avec masque anti-UV et/ou nose-net, endoscopie des poches gutturales, radios de la tête, anesthésie du nerf trijumeau (résultats souvent peu probants, car il est difficile d’atteindre le nerf).
Nous allons détailler ici les symptômes de ce syndrome afin d’aider les propriétaires ayant des doutes sur le cas de leur cheval, avant de consulter un vétérinaire compétent (tous ne connaissent pas encore le syndrome).
Le Headshaking : pas un vice, ni un problème de comportement
Face à un cheval atteint on se sent souvent incompris par son entourage, on met aussi parfois du temps à comprendre le comportement du cheval.
Plus de 90% des propriétaires de chevaux atteints du syndrome disent que leurs chevaux hors saison de Headshaking sont des chevaux fiables, généreux et avec un bon tempérament. Un cheval atteint ne secoue pas la tête par vice ou tic mais en réaction à une douleur. Il ne faut pas les punir ou minimiser leur douleur car cela ne les soulagera pas et pourra même augmenter leur détresse.
Les symptômes du syndrome du Headshaking
Le Headshaking peut être difficile à déceler lorsque l’on n’a pas l’habitude, d’autant plus que les signes cliniques sont des comportements qui sont à l’origine naturels chez les équidés. La différence est que les chevaux atteints du syndrome les expriment de façon plus intense et fréquente. En d’autres mots : certains chevaux secouent la tête de façon ponctuelle pour chasser les mouches, les chevaux atteints de Headshaking secouent la tête violemment et de façon répétée. Les chevaux sains se frottent le nez de façon occasionnelle, les chevaux atteints de Headshaking le font beaucoup que ce soit sur leurs antérieurs ou les objets, en mouvement et à l’arrêt. Les chevaux sains peuvent moucher à l’échauffement, les Headshakers beaucoup plus souvent. C’est ici que réside toute la difficulté lorsque l’on est confronté à ce type de comportement, et que l’on se questionne sur le syndrome chez son cheval.
SYMPTÔMES | POURCENTAGE |
Encensement vertical | 92% |
Coup de tête type « décharge électrique » | 85% |
Frotte le nez sur des objets | 82% |
Ebrouement | 62% |
Frotte le nez au sol en marchant | 61% |
Jeté d’antérieurs en direction du nez | 53% |
Expression anxieuse | 45% |
Encensement réduit la nuit | 45% |
Trébuche | 32% |
Regard dans le vide | 29% |
Encensement horizontal | 28% |
Réticence à bouger | 27% |
Panique après avoir regardé dans le vide | 24% |
Evite la lumière | 24% |
Recherche l’ombre | 24% |
Lèche, machouille, ouvre et ferme la bouche de façon excessive | 21% |
Pire les journées ensoleillées | 25% |
Pire lorsqu’il y a du vent | 22% |
Pire lorsqu’il y a de la pluie | 10% |
Pire en cas d’humidité | 5% |
Mieux en cas de temps nuageux | 11% |
Mieux lorsqu’il y a de la pluie | 10% |
Symptôme et influence des conditions climatiques sur 130 chevaux
(Department of Veterinary Medicine and Epidemiology, University of California Davis, CA 95616 (Pickles, Aleman, Madigan))
(Department of Veterinary Medicine and Epidemiology, University of California Davis, CA 95616 (Pickles, Aleman, Madigan))
Quelques données supplémentaires sur le Headshaking
- Les quelques autopsies qui ont pu être réalisées sur des chevaux atteints ont montré que la structure du nerf trijumeau n’était pas endommagée. Donc, le Headshaking serait causé par un dysfonctionnement biochimique du nerf trijumeau. De plus, certains sont également atteints de Headshaking saisonnier. Il semblerait donc que le nerf ne soit pas affecté de façon permanente et qu’il pourrait donc retourner à la normale.
- Le Headshaking peut apparaître à n’importe quel âge.
- Le Headshaking est présent dans tous les sexes mais jusqu’à 85% sont des hongres.
- 64% des chevaux atteints de Headshaking sont saisonniers.
- Les hongres ont plus de chances d’avoir un Headshaking saisonnier que les juments.
- Le Headshaking saisonnier est souvent empiré en cas de journée ensoleillée et amélioré en cas de pluie, la nuit ou à l’intérieur. Certains sont pires en cas de vent.
- 50% des chevaux atteints ne présentent des symptômes qu’à l’effort.
- Les chevaux en surpoids ont plus tendance à être atteints de Headshaking.
- Une période de repos, où le cheval n’est pas travaillé, peut « déclencher » le Headshaking.
- Certains chevaux « guéris » peuvent présenter de nouveau des symptômes suite à un choc électrique, comme sur une clôture électrique.